Un mercredi matin…

 

 

P1030362

 

Dans ma maison vide les soirées d’hiver, assis près de la cheminée.

Ta photo en main, je ferai mentir les personnages tristes à mourir et plein d’orgueil.

Effacer de ton visage les tâches coloriées, en flocons de nuages.

Les faire voler, courir et se fondre dans une vague noire d’un ciel orageux.

Plein de peurs et de cris quand les fantômes blafards et sordides cherchent à se dissimuler.

Pour mieux nous surprendre dans nos forêts dénudées et arides, prêts à nous assaillir.

Je les tiendrai tous là, regroupés, tous identifiés.

Qu’aucun ne manque à l’appel, enfin ils seront dans mes pas alignés comme une armée ordonnée prête à s’endormir.

Logo rallye

Elle lui a soufflé à l’oreille qu’elle prendrait le train de 19 heures. Lui il ne comprend rien aux horaires de train, jamais les histoires de rails lui ont plu. Lui c’est la marche qu’il aime, comme il aime un peu cette jeune fille qu’il vient de croiser dans le parc, sa jupe courte fripant au- dessus de ses genoux. Mais pourquoi elle lui a dit qu’elle prendrait le train de 19 heures. Assis sur le banc, il ne pense qu’à ses lèvres, épaisses, botoxées ou non ? Mais minces à la fois, surtout son souffle léger quand elle susurre près de son oreille. Ils ne se connaissent même pas depuis une demi-heure. Ce parc, théâtre de leur rencontre, c’était la première fois qu’il le fréquentait. Au loin on entend la sirène d’un train. Il rêve.

Philippe/ Bonnefoy/ mai 2014

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.