Perché, enfoui
Perché, un enfant se penche
Enfoui, un vieux mur lézardé
Perché, un homme marche d’un pas lent, vieux funambule aux doigts
Enfouis derrière son dos
Perchée loin en Espagne
Enfouie derrière un moucharabieh
Perché, il n’aime pas les mouches
Enfoui, le vieux mur craquelé, un peu sali
Perché, un homme qui ressemble à Pierrot
Enfoui sous un béret de feutre
Perchée peut-être à Collioure
Enfouie où il fait très chaud
Perchés dans un endroit pas très beau
Enfouis à Sainte Marie de la Mer, peut-être
Perchée, une fillette à grandes créoles et robe flamenca
Enfouies, ses mains, dans la crinière d’un poney de six mois avec de fins
sabots blancs
Perché, le linge qui sèche au vent qui le balance
Enfouie la murette sous un tas d’ordures éparpillées
Perchés dans un réseau de fils électriques
Enfouis sous la grande toile d’araignée, des oiseaux
Perché, un balcon avec des géraniums, des pélargoniums plutôt
Enfoui dans un monde flou avec en-dessous, une fillette qui porte une grande
bassine noire
Perché, grand, sa jambe levée pour relancer le ballon
Enfouie, cachée derrière un pilier, une petite fille aimerait monter sur un
poney et regarde la demoiselle à la robe flamenca, fière sur son poulain aux
fins sabots blancs
Sur neuf photos de Bernard Plossu, exposition « Al-Marriyya, un désert et la mer »
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