printemps

Printemps ; Les oiseaux s’animent à l’aube et réveillent les dormeurs embués, tout encore à leur songes nocturnes. Les forets de rêves s’épaississent, s’étiolent et disparaissent tandis que l’éveil s’étire. Le réveil retentit, comme une alerte pour le dormeur, qui lui rappelle qu’il doit abandonner le monde des songes et s’activer dans le réel. La jeunesse du jour offre un petit répit aux amoureux du sommeil, qui s’octroient encore quelques minutes entre deux aires, fondus de sommeil et d’éveil, comme une éclipse, rare moment du quotidien où les choses ne sont pas là ou elles doivent être. Le salaire des dormeurs, c’est ce tout petit moment, suspendu, parenthèse, fusion d’un espace temps réel et irréel, image sans dessin, sans contour, image chaude dont il ne restera rien dès lorsqu’un pied sera posé au sol, juste une sensation, et un concept, celui du répit, la gourmandise autorisée, comme une douce musique qu’on se rappelle à nos oreilles, réconfortante. Vivement demain matin.

 

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