Espace Saint-Cyprien, Patrice Couget, Terra Ma(d)re, janvier 2019

C’est une œuvre arrondie et creuse, en forme de haricot ou de rein

L’extérieur est craquelé, éclaté par endroits, la terre cuite porte des fissures, sa panse tailladée est granuleuse, de fines déchirures tournicotent et déforment la surface. Grise, marron, orangée par endroits, elle peut prendre selon l’éclairage des teintes bleutées.

À sa surface se dresse une branchette à plusieurs rameaux où un homoncule s’emmêle à une brindille tordue. Son regard porte loin, surveillant les éléments depuis sa micro planète en orbite autour du soleil-Crâne blanc. Capitaine du vaisseau, il surveille aussi la température de cuisson de la terre.

L’intérieur est lisse et doux, creusé patiemment, affiné, caressé, destiné à recevoir un bijou précieux, un trésor, la photo d’une personne aimée, un mini carnet de pensées poétiques, des gouttes d’eau de source. Il abrite aussi des êtres infiniment petits, légers et mobiles qui fatigués de danser, se blottissent sur des lits de laine bleue posés dans des refuges de terre émaillée et pailletée d’ocre.

Joëlle    

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