In-tranquille je suis,
Dans le village désert.
Si l’homme parfois effraie,
Ici, c’est son absence.
Du linge flottant à la fenêtre
Signale une présence.
Où est-elle ?
In-tranquille, je glisse
Dans les rues désertes
Tous mes sens en éveil.
Par la porte entr’ouverte
D’un vieux bar délabré
J’ose balayer du regard
Un espace sans vie.
Seulement, des photos,
Visages sans sourire,
Absence de couleurs.
In-tranquillité.
Deux ombres furtives
Détournent mon regard.
Je les suis en courant,
Trébuchant dans un amas
De fils de fer emmêlés,
Jusqu’au bout de la rue.
Un sourire s’esquisse,
Quand à bout de souffle,
De loin je vois ma barque,
Qui tangue sous le vent.
A côté une femme et son enfant,
Font des ricochets.
Tout à l‘heure, elle ôtera le linge
De la fenêtre et le rangera dans l’armoire.