Ah ! Tu veux que je suggère l’Italie par une impression graphique, comme un bavardage intérieur et nocturne ou comme l’intimité de l’amour qui se cache dans les chemins interdits où flotte le souvenir d’un tremblement de terre?
Comme un avion mis en orbite, je recherche, le nez au vent, sans pensées dominantes, libre.
Apparaissent alors, sans fin, des champs, des lacs et des écorces qui gribouillent des sillons joyeux en pelote d’encre.
Les anciennes tapisseries des maisons délabrées tracent au hasard des mikados noircis par le temps comme les rides des visages usés par l’indigence et l’abandon.
L’Italie suggère la beauté à la profondeur d’un regard. Elle dissimule l’impression opaque des miroirs transparents derrière l’entrelacement de la vie qui s’écoule.