EXPOSITION GUILLAUME BEAUGE
Quand je ferme les yeux, je m’endors dans une ramification aride sur une herbe noire, en compagnie de biches rigides, de têtes de mort secrètes.
Ma tête comme un fleuve chamboulé, pleine de bulles discontinues devient un fourre- tout vide. Yeux fermés je me sens porté dans un hamac abstrait, planté sur un feuillage confus, d’une lumière polychrome. Mon corps épouse une modulation dérangeante. Dans ce fantasme opaque, dans cette hallucination floue, je glisse sur une pente exacerbée sous une pluie dominante comme une boule flexible d’une lampe rouge.
Un enfantement névrosé d’une folie ennuyante.
Philippe/Bonnefoy janvier 2014