Quelque part, des doigts et des touches

Quelque part, des doigts et des touches
Quelqu’un est un violon mielleux et quelqu’un contrebasse
Quelque part quelqu’un corde, accorde, décorde, répète, clac clac
Quelqu’un trompette et quelqu’un cligne et les yeux dansent
Quelqu’un a le tournis et vomit
Quelque part un petit train interlude l’écran de la télévision
Quelque part, par-ci par-là, quelqu’un part, est parti
Quelqu’un flûte et tant pis pour celui qui est parti
Quelqu’un tambourin, argentin, ou colombien ou chilien
Ne saura pas, ne sera pas, espagnol perdu, parti.
Quelque part, voix cristalline, voix craquelée
Quelqu’un sa peur, sa voix
Quelqu’un en transe percute intensément et obstinément la même prière inquiète
Quelque part, le film s’achève.
Quelqu’un banjote, country, et se croit malin avec sa chanson nasillarde même pas drôle
Quelqu’un, l’Espagnol perdu parti, contemple les chœurs de l’Asie du sud-est
Quelque par en Asie du sud-est une voix séduit l’Espagnol perdu parti
Quelqu’un murmure, chuchote, susurre
Quelque part quelques sons tiennent longtemps l’oreille perdue partie d’un Espagnol en transe
Quelque part le film commence : on danse
Quelqu’un n’aime pas danser
Quelqu’un déclare avec assurance avoir un Espagnol perdu parti et affirme qu’il va le retrouver. Il crie, hurle, postillonne, bave, gonflé de certitudes.

Marie-Françoise
Atelier du lundi 7 novembre 2016, en écoutant vingt minutes de musique

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