portrait chinois du lâcher-prise

janvier 2016

Ça pourrait être une estampe japonaise:
Montagnes noyées dans la brume.
Ça pourrait être une saison d’herbe neuve:
Corps qui guettent les premiers soleils.
Ça pourrait être une maladie mélancolique:
Fièvre, tapis volant entre rêve et réalité.
Ça pourrait être un poisson ailé:
Porté par le courant, flotté au gré du vent.
Ça pourrait être une ruche de mousse:
Alvéoles moelleuses, vibrations graves, air irisé.
Ça pourrait être un trémolo qui berce:
Masse et accompagne le souffle.
Ça pourrait être la mélodie d’une contrebasse:
Mélopée conduisant à la transe.
Ça pourrait être la dernière lettre de l’alphabet:
Zen,zigzag, zoner, zéphyr, zénith.
Ça pourrait être une invitation au vide,
A l’ici et maintenant.
Ça pourrait être un parfum d’enfance:
Dans le beurre qui fond sur la crêpe du gouter.
Ça pourrait être le style de Marguerite:
Épure de vocabulaire, répétition, respiration.
Ça pourrait être la phase ultime d’un jeu:
Partage d’un rire fou contagieux ;

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